Typologie paysagère de la vallée de la Loire
LE VAL DE TOURAINE
Le Val de Touraine est par excellence le val des confluences. Et quelles
confluences :
le Cher, l'Indre et la Vienne, cette dernière drainant à elle
seule un bassin de même surface que celui de l'Allier. Le Parc Naturel
Régional Loire-Anjou-Touraine relève cette configuration particulière et
note à ce sujet que
"l'intérêt des milieux naturels liés à cette configuration
s'inscrit dans l'ensemble du patrimoine ligérien et des enjeux actuels qui
lui sont liés" (PNR Annexes III, Introduction)
. Mais il faut aussi prendre
cette configuration au sens figuré et culturel. La Touraine, ouverte par ses
quatre vallées aux influences tant françaises qu'étrangères les plus proches
et les plus lointaines, fut en effet, historiquement,
le creuset dans lequel
ces influences se fondirent en un ensemble harmonieux
dont la qualité de
la langue reste le symbole le plus brillant :
"Quoique pendant une grande partie du Moyen-Âge la “langue d’oc” se
soit parlée sur les plateaux du voisinage immédiat, et que du côté de
l’ouest les dialectes celtiques se maintiennent en Bretagne, l'idiome paysan
tourangeau est la vraie “langue d’oui” dans toute sa richesse et sa pureté ;
c’est en Touraine aussi que sont nés plusieurs de ceux qui l’ont le mieux
parlée, et notamment Rabelais, celui qui en a le mieux compris la
puissance et l’ampleur. Si l’on veut chercher la moyenne, le vrai centre de
l’équilibre de la nation, des Alpes à la Bretagne et des Pyrénées à l’Ardenne,
ce n’est point à Paris, c’est aux bords de la Loire qu’il faut aller : là se
trouvent fondus dans un harmonieux ensemble de bon sens et de gaieté,
d’esprit et de sérieux, les contrastes si violents qu’offriraient le Breton à
côté du Provençal, le Béarnais à côté du Lorrain."
E. Reclus, 1881
I. TOPOGRAPHIE ET MORPHOLOGIE DES PAYSAGES DU VAL DE
TOURAINE
1. Des paysages déjà marins
Après son resserrement dans les vals blésois et de Cisse, la plaine s'évase
C'est la ville de Tours, qui occupe toute la plaine entre la Loire et le Cher,
échappant ainsi au modèle de tous les grands ports ligériens de la rive
droite. Cette localisation très ancienne, développée à partir de la butte
insubmersible de la
Caesarodunum romaine, est de grande conséquence
sur les paysages qui ont inspiré nombre de nos plus brillants poètes,
romanciers et savants. Balzac était Tourangeau de naissance et regardait sa
province avec les yeux du coeur. Ses descriptions, si hyperboliques soient-elles,
forcent l'admiration, car elles ont parfaitement saisi, dans la ville elle-même, le
trait majeur qui vaut pour le val tourangeau et ira en s'accentuant au fur
et à mesure que l'on descendra le cours du fleuve vers l'Atlantique :
La ville est ronde, et son côté serpental a le plus bel aspect qui soit au
monde, il balance celui de Naples. La Loire extrêmement large semble
couler devant la ville dans un canal taillé par un architecte. Lorsqu’une
voile arrive, on la voit de loin, blanchâtre, on la suit à travers quelques
îles, qui rompent la monotonie de ce vaste lac ; l’oeil s’y joue et leur
verdure repose ; on a la sensation profonde de la vue de la mer sans en
avoir l’immense qui fatigue notre petitesse.
On relèvera dans cette description que la ville est ronde, qu'elle est
comparable à
Naples, et, pour aller jusqu'au bout de la comparaison avec
la ville qui était alors le but obligé du Voyage en Italie, qu'on a
"la
sensation profonde de la vue de la mer sans en avoir l'immense qui
fatigue notre petitesse"
. La formule est étonnante, et pourtant il faut y
voir plus qu'une simple métaphore poétique. Le caractère marin des
paysages tourangeaux s'affirme aujourd'hui encore de diverses manières,
en l'absence même de voiles et d'activité portuaire : il tient à leur nature
même.
2. Des îles
C'est en Touraine que des mots tels que la côte, les ports, les quais, et
surtout
les îles, prennent tout leur sens. Ces îles, ce ne sont pas seulement
celles qui occupent le lit mineur du fleuve, et qui vont d'ailleurs se
multiplier et s'agrandir :
Ile Aucard, Ile du château, Ile Saint-Barbe, Ile de
Chouzé...
ce sont aussi celles qui séparent le lit mineur de la dépression
latérale, si difficile à franchir en période de crue. Certaines de ces îles sont
considérables, à la mesure de la taille des rivières qui les cernent : le Cher,
puis l'Indre. La toponymie en rend compte et les travaux de protection des
crues conjointes du fleuve et de ses affluents le confiment :
l'Ile de
Berthenay
et l'île de Bréhémont ont été entourées d'enceintes circulaires,
typiques de la basse Touraine, et accentuant leur aspect insulaire (Dion,
1961 : 202). En outre, les divagations du fleuve avant l'endiguement
avaient multiplié les lambeaux de la basse terrasse, transformant ainsi la
plaine en un véritable archipel de monticules insubmersibles habités et
cultivés, qui subsistent aujourd'hui. Et au-delà de ces îles, on voit se
développer les espaces immenses des varennes de la rive gauche, limitées
par les seules côtes bleutées qui les encadrent au Nord et au Sud mais
ouverts à l'infini vers l'Ouest, l'Océan.
3. Des rivages habités et hospitaliers
Autour de ces vastes espaces, ce sont en premier lieu les coteaux qui,
comme toujours dans le Val, forment l'horizon des paysages. A l'inverse,
lorsqu'ils servent de belvédères, ils permettent de contempler les plus
vastes panoramas dans lesquels le fleuve se fond avec le ciel dans une
vapeur argentée ponctuée de clochers, de châteaux et de masses boisées.
(Mazas - Coyaud, 1998 : 35).
En Touraine, ils présentent parfois une grande originalité, qui se
retrouvera en Saumurois, lorsqu'ils prennent la forme de falaises
verticales là où les calcaires tendres ont permis l'encaissement du fleuve et
le maintien d'abrupts blancs ou dorés de cinquante à quatre vingts mètres
de puissance. A
Rochecorbon et à Vouvray, à Saint-Etienne et à Cinq-Mars,
ils se présentent comme des façades monumentales où s'inscrivent toutes
sortes d'aménagements rupestres, parmi lesquels des cavités, habitées ou
non, exemplaires par leur nombre, leur importance, leur variété et
surtout leur état de conservation et d'entretien.
L'autre originalité des rivages tourangeaux tient à la fréquence, en aval de
Tours, d'un autre motif majeur du vocabulaire de l'urbanisme ligérien :
les fronts bâtis continus des bourgades portuaires le long des levées. Ils se
localisent sur les "chantiers", grèves qui présentent un côté abrupt audessus
d'une fosse permanente du chenal et permettent l'accostage aux
embarcations de faible tirant d'eau. Une illustration particulièrement
attractive en est donnée par
Bréhémont, rive gauche. Ces ports linéaires
annoncent d'une façon spectaculaire une foule d'autres semblables dans la
Grande Vallée angevine et au-delà. Cette forme de peuplement est un des
résultats les plus typiques de la construction, puis des surélévations
successives des levées. Il est difficile d'imaginer contraste plus frappant
entre la terre ferme et l'immensité liquide, qui par ailleurs se voit élargie
jusqu'à plusieurs centaines de mètres par les confluences successives de
ses trois plus grands affluents après l'Allier.
Enfin, sur ces immenses étendues d'eau, d'autres motifs du vocabulaire
marin prennent désormais une place qui ira en s'amplifiant jusqu'à
l'Océan :
les ouvrages de la navigation tels que les épis et les duits, bientôt
les balises, et même, de temps en temps, une gabarre, une cabane ou un
simple futreau.

4. Des varennes et des jardins
C'est dans ce contexte que s'est développé le Jardin de la France. Il n'y a pas
là une simple métaphore : la Touraine est un pays de jardins. La carte du
contexte paysager du Val de Touraine n'évoque-t-elle pas, surtout si on la
compare à celle du Val blésois, une broderie chamarrée de couleurs vives?
Si le Val de Touraine a vu naître le jardin à la française, et en conserve un
des exemples les plus brillants au château de
Villandry, c'est qu'il avait
développé depuis des siècles une science exemplaire du jardinage et de la
taille. Cette science de l'horticulture est toujours présente dans les grandes
varennes et y montre l'originalité de ses productions, le chanvre y ayant
laissé la place aux fraisiers et aux arbres fruitiers.
Les jardins à proprement parler s'étaient surtout développés dans l'espace
des coteaux et des varennes plus étroites qui les séparent parfois du fleuve.
Ils formaient, avec le bâti, des motifs essentiels de l'image du "Jardin de la
France" - image "symbole" de la Touraine, selon l'expression d'Isabelle
Masfrand (1993 : 88) - au premier rang desquels figuraient les célèbres
vignobles de
Vouvray, Montlouis et Bourgueil. Voici certains de ces
motifs tels que décrits par August Strindberg :
De petites maisons blanches et brillantes, comme construites en sucre, avec
de beaux toits d'ardoises gris, de vieux châteaux avec des tours rondes, des
châteaux récents avec des tours pointues, et les villas de la Loire avec des
toits mansardés et des clochetons ... Les jardins se suivent de si près qu'on
dirait un seul jardin continu abritant les célèbres arbres qui donnent la
prune de Tours, ainsi que des melons tout aussi célèbres. La vigne pousse
en hauteur et en longueur en formant des haies et alterne avec des
pêchers, des abricotiers et des pruniers...
(Strindberg, 1988 : 167)
Les auteurs ont tous noté le contraste entre les espaces cultivés et
largement ouverts des varennes et ces espaces jardinés et intimistes des
coteaux. Ce sont eux surtout qui ont vu s'épanouir l'art de la taille sous
toutes ses formes : celle de la pierre, celle de la vigne, celle de l'arbre
fruitier et ultimement celle des plantes d'ornement, sans lesquels il
manquerait quelque chose au jardin français. Ce sont eux surtout, sur la
rive droite du fleuve, qui ont le plus souffert des développements récents
de l'urbanisation et de l'équipement.
5. Les grandes confluences
Les confluences du Cher, de l'Indre et de la Vienne sont des affluents à
faibles pentes en Touraine. Leurs confluences ont varié au cours des âges
et n'ont été fixées que par l'endiguement. Elles ont donné lieu à des
paysages très particuliers dans lesquels domine une végétation inféodée à
l'eau qui imprègne les sols. Les berges des rivières sont le domaine des
Saules et des Frênes et l'intérieur des confluences se partageait entre les
grands communaux, les terres signeuriales et les bocages, jadis maîtrisés
par la taille des arbres et les herbages, aujourd'hui sujets à de profondes
transformations.
Parmi ces bocages,
le Véron, à la confluence de la Vienne, (voir le chapitre
suivant)
occupe une place à part à tous égards. Topographiquement, sa
situation de confluence et le fait qu'il soit en prise directe avec le fleuve en
font un vaste champ d'expansion des crues et un site particulièrement
apte au rechargement de la nappe alluviale par les eaux de surface.
Ecologiquement, il se trouve parcouru de fossés qui permettent
l'établissement de frayères à Brochets aux hautes eaux et la pêche à la
décrue. Leurs vases procurent aussi un abri au Souchet de Micheli. Quant
aux prairies, elles offrent des abris à des espèces rares, voire très rares et
menacées comme le Râle des genêts. Historiquement enfin, le Véron a été
à l'origine de l'idée même du
Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine.
C'est une étude en date de 1986 qui a conduit à sa création :
"Les sections de vallées comprises dans le périmètre du PNR Loire-Anjou-
Touraine sont les seules (sur l'ensemble du cours du fleuve) qui soient
couvertes par un outil d'aménagement intégré : "Le programme Loire
Grandeur Nature". L'idée du PNR est née de cette confluence du Cher, de
l'Indre et de la Vienne (de Chinon à la confluence)"
(PNR L-A-T, 1994: 1)
II. LES CARACTERES DES PAYSAGES DU VAL DE TOURAINE
1. Le caractère et l'intérêt pittoresques du Val de Touraine
Il serait aussi vain de mettre en doute le caractère pittoresque de la
Touraine, au sens le plus classique, que de prétendre mieux la décrire que
ceux qui l'ont célébrée avec une telle unanimité. Le seul nom de Touraine
a-t-il un équivalent dans notre imaginaire? La Provence peut-être, qui,
comme elle, est synonyme de lumière et de beauté. Encore que, pour un
Henry James la Provence est la Provence alors que la Touraine est
essentiellement la France :
"Provence is Provence, but Touraine is
essentially France" (James, 1884 : 14).
Les deux provinces sont proches en
tout cas pour avoir toujours évoqué aux plus grands de nos écrivains les
mirages les plus extraordinaires. Ceux de l'Orient notamment, source de
toute lumière, transporté en quelque sorte par quelque divinité
bienfaisante au coeur de notre pays. C'est encore Balzac, qu'on hésite à
citer tant ses images sont inhabituelles :
Oui, tout disparut lorsque j’aperçus les bords de la Loire et les collines de la
Touraine. J’étais tout entier à ma délicieuse sensation et je m’écriais en
moi-même : ô champs aimés des Cieux! tranquille pays, l’Indostan de la
France, où coule un autre Gange, que je te vois avec délices! oui ton air est
plus parfumé que celui que je respirais et ta verdure est plus belle que celle
que je foulais naguères! mon âme est plus en harmonie avec tes sites
charmants oû règne non pas l’audace, le grandiose, mais la bonté naïve de
la nature ; je suis chez moi... Si tu connaissais la Touraine, cette autre
Tempé, tu partagerais mon enthousiasme. Ce pays paraît beau même à
ceux qui ont de plus belles patries au dire des hommes, et l’Anglais si
patriote abandonne la sienne pour adopter les rives de la Loire ...
(Balzac, 1976 : 409)
Paradoxe de Balzac : tantôt l'immensité du Gange et de la mer, tantôt les
sites charmants et la "bonté naïve" de la nature. Nous retrouvons
simplement là le contraste déjà noté entre l'immensité de la mer des
varennes et l'intimisme de la côte.
2. Le caractère et l'intérêt historiques du Val de Touraine
Roger Dion a mis en évidence ce qui a provoqué"la naissance et
l'accroissement d'une ville considérable"
dans la plaine inondable des
Varennes elle-même : la présence d'une butte naturelle insubmersible sur
la berge même de la Loire. L'histoire de cette ville si audacieuse a été
illustrée par quelques uns des plus grands noms de notre Histoire tout
court. Fortune largement due à sa situation de carrefour des grands
courants qui y confluèrent pendant des siècles, et qui contribuèrent à en
faire un puissant creuset d'Humanisme et de Modernité.
Vers 372
Martin de Tours fonde à Marmoutier ce qui deviendra l'un des
plus célèbres monastères de la chétienté, dont relèveront de nombreuses
églises et prieurés. Quelques siècles plus tard, la ville voit
l'épanouissement d'un des foyers majeurs de la chrétienté en expansion.
Le sanctuaire de Tours devient un pélerinage comparable à ceux de Rome,
de Jérusalem et plus tard de Compostelle. Pendant la Renaissance
carolingienne, son école est illustrée par
Alcuin, ami de Charlemagne qui
l'a fait venir d'York. C'est aussi le temps où se consolide l'oeuvre de
Martin. Le pays se couvre d'un réseau de paroisses, de chemins et d'étapes
qui rendent possible l'essor d'une agriculture dont les chartes et cartulaires
qui nous sont parvenus nous révèlent la nature, l'économie et les dates de
la mise en valeur alors organisée.
La fin du XI° siècle, avec
Grégoire de Tours et la Réforme qui porte son
nom, voit l'épanouissement d'
une deuxième Renaissance ligérienne.
L'architecture religieuse s'y révèlera novatrice, comme dans d'autres
grandes abbayes, modèles exemplaires de la floraison romane. Le paysage
actuel témoigne encore de tous ces acquis. C'est dans l'art de bâtir, de
planter les jardins et de cultiver la terre que les monastères se sont révélés
comme un des facteurs humains les plus déterminants de l'organisation
du paysage tourangeau.
La vallée deviendra ensuite
le séjour de la cour. Autant que l'attrait des
lieux, ce sont la menace anglaise sur Paris et l'insécurité environnante qui
furent la cause première de la faveur dont sut alors bénéficier la Touraine.
A partir de Charles VII, souverains et seigneurs, entourés d'une pléiade
d'artistes et de poètes, reprendront à leur compte l'héritage des grandes
abbayes et le développeront jusqu'à faire de la Touraine
le berceau de
l'Humanisme et par là de la Modernité.
La menace anglaise sera levée
avec la chevauchée de Jeanne d'Arc, de Tours jusqu'au-delà d'Orléans :
"le
printemps de la France".
Le XV° siècle, si mal commencé, s'achèvera par la
découverte d'un nouvel art de vivre, autour du château et de ses jardins.
Le Plessis de Louis XI, vers 1475, possèdait déjà des jardins réputés :
l'expression
"Jardin de la France" y serait née. Ce sont des jardins encore
utilitaires, des vergers et des potagers décorés de fleurs. L'avènement du
jardin d'ornement proprement dit, le jardin à la française avec ses
parterres de broderies, le suivra comme naturellement.
Si l'on veut apprécier le rôle joué par la Touraine dans notre histoire à sa
mesure véritable, on se réfèrera une fois de plus à Elisée Reclus, que nous
avons déjà cité dans le Val d'Orléans (voir p. 92) :
Le grand rôle des contrées de la Loire moyenne dans l’histoire spéciale de
la France est d’avoir, plus que toute autre province, contribué à la
naissance et au développement de la nation. Bien protégée du côté du sud
par la masse du Plateau Central aux populations clairsemées, garantie
également à l’est par les monts du Morvan, et à l’ouest par les granits du
Poitou et la Bretagne, cette région ne pouvait être facilement envahie que
par le nord, et dans cette direction elle se trouvait couverte par toute la
largeur du bassin de la Seine. Leur position géographique même forçait la
Lorraine et la Champagne, la Picardie et l’Ile de France à se dévouer pour
la Touraine et les provinces voisines.
(Reclus E., 1881)
III. LA LISIBILITÉ DES PAYSAGES DU VAL DE TOURAINE
1. La lisibilité des paysages de grande échelle sur le fleuve et dans les
varennes de la rive gauche
L'Etude d'analyse, d'évaluation et de cartographie des paysages d'Indre-et-
Loire
de Lew et André (1990), qui porte sur l'ensemble du département, a
mis en évidence six types de paysages, parmi lesquels la
"vallée ouverte"
de la Loire et les "vallées fermées" des autres rivières. Elle rend compte en
parallèle d'une enquête sur les sentiments éprouvés par différentes
personnes dans ces paysages. Sur l'ensemble de la vallée, ce sont les sites
lumineux, calmes et reposants qui dominent de loin sur les sites sombres,
humides et tristes. La Loire est ainsi décrite :
"Elément majeur du paysage, elle lui donne son caractère lumineux,
nuancé, tranquille et doux mais non exempt d'une certaine puissance
nonchalante... Bien qu'en fait elle soit limitée depuis des siècles par les
levées mais dans une dimension imposante, largeur de 400m en
moyenne, cette impression de puissance est peut-être plus forte ainsi, car
elle est liée et amplifiée par le cadre plus large des replats limités par les
coteaux..."
(Lew et André, 1990 : 33)
Cette appréciation renseigne bien sur le type de lisibilité actuelle des
paysages du Val tourangeau. C'est la lisibilité des immenses surfaces
horizontales et fluides des varennes et du fleuve lui-même, parfois mises
en continuité visuelle mais pas toujours. Cette horizontalité et cette
fluidité sont accentuées par le cadre que font à la plaine les coteaux, parfois
les falaises raides et boisées de la Loire et du Cher. Sur ces sites, la lisibilité
est en général très attractive pour l'oeil.
2. Le développement des peupleraies et de la maïciculture dans les
confluences
Un simple coup d'oeil sur la carte du contexte paysager du Val montre
l'importance du développement des peupleraies. Elles étaient déjà
apparues dans le val de Cisse, le long de la dépression latérale. Le
phénomène aboutit, ici comme là, à des barrières et à des blocages à tous
niveaux :
blocages bio-écologiques et barrages visuels qui ont un effet
disuasif radical. C'est
la désertification aux yeux du naturaliste et la
désertion pour le visiteur,
qui passe au plus vite à la recherche de sites
plus accueillants et plus émouvants. Devant de tels paysages, un parallèle
étrange se dessine entre les blocages occasionnés par les barrages au sens
propre, tels qu'ils ont été évoqués sur la haute vallée et les hautes plaines
de la Loire, et les blocages occasionnés ici par ces barrages d'un autre genre,
en apparence si différents et cependant si analogues dans leurs résultats.
Parallèle qu'il convient, certes, de relativiser dans la mesure où les seconds
sont réversibles. Le PNR Loire-Anjou-Touraine, qui englobe ces
confluences comme des sites potentiellement riches à tous points de vue,
se préoccupe de leur avenir au même titre que celui des
zones d'intérêt
majeur
dans son Plan de référence : les îles et le Véron.
3. Le brouillage des paysages d'échelle réduite entre coteaux et lit mineur
La lisibilité qui est réelle dans les varennes de la rive gauche ne l'est plus
dans celles de la rive droite. Leurs dimensions, entre fleuve et pied du
coteau, sont beaucoup plus réduites, quelques centaines de mètres de
profondeur au maximum et il y règne souvent
un désordre qui brouille
toute perception du paysage.
Dans la ligne des conclusions de l'étude de
l'OREALM déjà citée (1973) les études d'Isabelle Masfrand et de Gilles
Clément et Sabine François sur les communes de
Rochecorbon Tours,
Saint-Cyr-sur-Loire, Fondettes, Luynes
et Saint-Etienne (1993) relèvent les
incohérences et les ruptures d'image des paysages qui relient le coteau à la
plaine et ont pourtant fait une large part de la renommée du Val
tourangeau. Ces dégradations viennent du peu de qualité du paysage
urbain moderne et du manque d'entretien du patrimoine bâti, des ponts
qui enjambent le fleuve, des nombreux égouts, et du développement soit
des peupleraies soit des enfrichements qui encombrent la dépression
latérale ou les abords de la levée. Elles ont pour effet de banaliser et, très
souvent, d'occulter ces paysages intimistes qui mériteraient d'être jardinés
avec le plus grand soin.
"La Loire se dissimule derrière des écrans de végétation de plus en plus
épais. Elle devient par endroits absente du paysage pour ressurgir quelques
mètres plus loin... Le boisement en pied de digue n'est qu'une création
récente du paysage. En un demi-siècle, la végétation a évolué et s'est
densifiée sur les rives de la Loire. On le remarque également au niveau des
îles qui parsèment le fleuve."
(Masfrand, 1993 : 144)
Ce constat est à étendre jusqu'aux îles du lit mineur elles-mêmes. Il est
particulièrement frappant de mesurer le développement qui a pris l'arbre,
comme sur les duits, dans la traversée de Tours elle-même. On peut se
demander si cet état de choses est compatible avec une traversée urbaine
aussi structurée?
IV. LA PROTECTION ET LA MISE EN VALEUR DES PAYSAGES DU VAL
DE TOURAINE
1. La nécessaire coordination générale des actions
La formule clôt le compte-rendu de la journée "Paysage de Loire"
organisée par les Agences d'Urbanisme d'Orléans, Tours, Angers et Nantes
le 26 janvier 1995 dans le cadre de leurs rencontres sur
"Paysages et
aménagement des abords de la Loire"
(AUAT, 1994-95). Il a déjà été fait
référence à cette journée à travers le résumé, par J.-P. Berton de l'IMACOF
de Tours, des chantiers expérimentaux réalisés dans les vals nivernais et
berrichon. Le compte rendu joint des interventions de P. Dauvergne, Y.
Luginbühl et G. Clément dans la même journée manifeste le consensus
suivant :
- la nécessité de respecter l'élément naturel,
- la précarité de l'installation de l'homme dans le Val eu égard aux
mouvements excessifs du fleuve,
- l'insuffisance de la connaissance scientifique, historique et sociologique,
- la prudence quant à la pérennité des aménagements, notamment
paysagers, et quant à leur pertinence,
- la difficulté de prendre en compte l'aspect temporalité dans les
mouvements du fleuve, particulièrement en ce qui concerne la
mémorisation de la récurrence des catastrophes,
-la recherche d'échanges entre les équipes techniques qui travaillent sur la
Loire et sur d'autres cours d'eau,
- une mobilisation des énergies sans précédent pour agir sur la Loire et par
voie de conséquence la nécessité d'organiser une coordination générale
des actions.
(Berton, 1995, 3 : 7)
La pertinence de ces points de consensus a largement été établie dans les
pages précédentes pour le cours du fleuve depuis sa source. Ils restent
autant de
perspectives ouvertes sur l'avenir. La nécessité - et la fragilité
notée par Berton - des aménagements, notamment paysagers, du fleuve et
de ses rives plaide en effet en faveur d'une équipe pluridisciplinaire
permanente qui mobilise les paysagistes au même titre que les
scientifiques de toutes disciplines. L'insuffisance de la connaissance de
terrain de l'espace ligérien s'accompagne aussi d'une insuffisance de
connaissances paysagères et de questionnements sur leur pertinence.
Raison de plus pour l'approfondir dans l'interaction avec les autres
disciplines scientifiques.
Le Parc Naturel Régional Loire-Anjou-Touraine, créé en 1996, est sans
doute l'illustration la plus significative de cette nécessaire mobilisation des
énergies. Il représente une des solutions les plus efficaces de
"prise en
compte de l'aspect temporalité"
du projet général sur le Val, et ce, non
seulement en ce qui concerne la mémorisation de la récurrence des
catastrophes du fleuve, mais aussi en ce qui concerne la constitution d'une
mémoire des expériences à l'échelle de toute la vallée. Il est en effet
une
structure permanente de réflexion, d'animation, de sensibilisation et de
développement durable
de toutes les parties prenantes d'un patrimoine
naturel et culturel prestigieux et cependant menacé de dénaturation ou
d'abandon. Réflexion et sensibilisation permanentes indispensables
s'agissant d'un espace dont le développement ne peut se faire au seul
profit des territoires les plus favorisés, sans égards pour ceux qui seraient
victimes de déprise, de banalisation, voire de marginalisation. Quant au
point de vue plus spécifiquement paysager, il en relève l'enjeu majeur en
adoptant la proposition
des ateliers locaux du paysage formulée par Y.
Luginbühl dans son approche paysagère de la révision du Schéma
directeur de l'Agglomération d'Angers (Luginbühl, 1995 : 3). Cette
initiative est de conséquence et ne devrait pas manquer d'être considérée
comme exemplaire de la garantie de sauvegarde de l'authenticité des
paysages du Val dans la
Proposition d'Inscription du Val de Loire au
Patrimoine mondial de l'Unesco
actuellement à l'étude.
Les objectifs affichés du Parc en ce qui concerne le patrimoine naturel
seront exposés dans le chapitre suivant ; ceux qui touchent plus
spécifiquement au patrimoine bâti et aux réseaux sont les suivants :
- Participer à l'élaboration, la modification ou la révision de tout
document d'aménagement ou d'orientation intéressant son territoire :
Schémas directeurs, POS, Plans locaux d'Environnement, Chartes
intercommunales, Remembrements, Zonages Agriculture-Forêt à
incidence paysagère et environnementale
-
Coopérer avec les DDE et les Conseils généraux aux programmes de
coordination et d'actions paysagères en matière de paysagement des
infrastructures routières et de leurs abords : glissières de sécurité,
signalétique, plantations d'alignement, etc...
-
Informer, aider et sensibiliser les différents acteurs en matière de paysage,
d'architecture et d'urbanisme à travers d'une part
des sessions
d'information et de sensibilisation régulières, d'autre part des documents
élaborés avec les CAUE , les SDA, les DDE , les EPCI à vocation généraliste
et les associations compétentes, en matière par exemple de :
- bâtiments d'activités et d'édicules publics, notamment autour des futurs
échangeurs de l'A85
- localisation et de réaménagement des carrières nécessaires à l'A85
- réhabilitation et élimination des décharges brutes
- applications concrètes de la loi paysage
-
Exercer un rôle de conseil et de suivi grâce à son Comité scientifique et
technique, notamment dans ses avis relatifs aux projets d'aménagement,
soumis ou non à enquête publique
-
Inciter les collectivités à solliciter les mises à l'étude des directives
paysagères là où la gestion des sites sensibles doit être évolutive et
partenariale
-
Négocier l'insertion paysagère des réseaux aériens EDF-TELECOM selon
un programme établi avec les élus chaqaue année
- Intervenir directement autant que de besoin par convention avec le
CAUE du Maine-et-Loire et intervention d'un paysagiste pour le compte
du PNR en Indre-et-Loire
- Appliquer la loi sur la publicité dans les PNR
2. La réouverture sur le fleuve par les chemins
La position du paysagiste Gilles Clément relativement à la réouverture de
la ville de Tours sur son fleuve s'inscrit dans le droit fil de la plus grande
attention aux modèles naturalistes de la Loire :
"Le Val de Loire est le siège de phénomènes naturels non maîtrisables
pour des raisons économiques. Pour comprendre ces phénomènes, il faut
être en contact avec le vocabulaire ligérien qui évoque les mouvements, la
respiration du fleuve.
La varenne est un lieu inondable, relativement plat, en bord de fleuve,
plus ou moins occupé par l'homme.
Le périmètre d'inondation est une grille organique qui se superpose
périodiquement à une grille permanente composée par le paysage agraire.
L'aspect temporalité est donc essentiel.
L'érosion en tant que phénomène naturel de transformation, d'évolution
et de dynamique du milieu est une tête de chapitre de critères identitaires
des paysages. Il s'agit donc de travailler avec le mouvement naturel du
fleuve qui, par chance, est resté relativement "libre".
Ici, l'axe de réflexion est centré sur l'élément liquide qui, par transfert de
forces naturelles agit sur le paysage.
De la connaissance biologique, physique, hydrobiologique du système naît
le projet "paysage".
(Clément, 1995 : 4)
Les Principes de Mise en valeur de la Rive droite de la Loire proposés par
Gilles Clément et Sabine François (1993) illustrent la mise en application
de cette position par la conception d'
un cheminement pédestre le long de
la rive droite du fleuve
sur les communes de Rochecorbon, Tours, Saint-
Cyr-sur-Loire
et Fondettes. Le projet a pour principales utilités :
1) de réouvrir une promenade attractive autorisant la découverte du
patrimoine naturel et culturel du fleuve,
2) de recréer une continuité pour les randonnées à travers
l'agglomération, notamment en se connectant aux chemins communaux
et de grande randonnée existants,
3) d'établir une liaison fonctionnelle entre l'hypercentre de la ville et les
communes de la rive droite.
On notera qu'une fois de plus, la problématique du projet est commandée
par les concepts de
continuité, de liaison et de promenade attractive : pas
de paysages sans chemins. Plus : sans réseau continu, sans maillage de
chemins. Il suffit pour s'en convaincre de se reporter aux
Intentions et
projets appliqués à l'ensemble du Schéma directeur de Tours
tels
qu'analysés dans
"Paysages et aménagement des abords de la Loire"
(AUAT, 1994-95). L'essentiel tient en trois Plans, le Guide Patrimoine, le
Plan d'Embellissement paysager
et le Plan bleu, concourrant tous trois à
l'objectif de
"Maintenir par une protection ferme un réseau continu
d'espaces naturels ou ruraux afin de limiter l'urbanisation. Le maillage
s'appuie sur les grandes entités écologiques, la Loire par exemple, pour
pénétrer à l'intérieur de l'urbanisation." (AUAT, 2, 1995 : 28).
Il s'agit en
somme de (re)mettre en continuité toutes les structures linéaires
dynamiques, terrestres et fluviatiles d'un espace public de qualité
permettant au paysage de se révéler pour ce qu'il cherche toujours à être :
un espace habitable, parcourable et attractif pour tous publics.
En tant qu'exemple de promotion d'un tel espace public, le Projet de mise
en valeur de la rive droite de la Loire
de Clément-François détaille avec
beaucoup de précision la multiplicité des motifs d'intérêt présentés par les
rives du fleuve (et rejoint les projets déjà mentionnés de Farelle sur les
vals orléanais et blésois) :
- intérêt naturaliste des milieux traversés jusque dans la présence d'une
flore exotique et d'une faune, voire d'une microfaune, dont les
inventaires restent à faire ;
- intérêt géologique présenté par les "falaises" de Rochecorbon et leur
habitat rupestre ; intérêt historique de l'abbaye de Marmoutier et de son
port, ainsi que du patrimoine lié à la batellerie et égrené tout e long du
fleuve ;
- intérêt pittoresque des multiples points de vue aménagés ou
aménageables et de certaines propositions telles que
Le Jardin de sable de
l'Ile Aucard.
Cette proposition est particulièrement originale et représentative "du
constat qu'il n'est ni possible à long terme, ni raisonnable de s'opposer aux
éléments naturels. Plutôt que de remanier profondément et
systématiquement le milieu, les lois de la nature montrent la voie et sont
les éléments moteurs des projets" ( Clément, 1995 :
4)
.
Le projet se situe dans la mouvance du patrimoine écologique ligérien. Il
cherche à le mettre en scène dans un modèle paysager d'un nouveau
genre puisque le substrat n'en est plus le sol habituellement riche en
humus du jardin classique, mais
le sable, ce substrat typiquement ligérien
et ses revêtements si originaux par leur caractère éphémère. L'oseraie en
est le motif structurant
par excellence "car il est celui qui cerne, qui
accroche les paysages éphémères de la Loire en restant toujours en accord
avec la dynamique du fleuve"
(Clément-François, 1993 : 18). A partir de là
est proposé, sur le transect fleuve-berge, un gradient végétal à double
dimension esthétique et pédagogique, illustrant les différentes étapes de
colonisation végétale du sable depuis les plantes annuelles jusqu'aux
boisements durs des îles permanentes.
3. Le soutien des dynamiques de développement du vignoble
De tous les paysages jouissant d'une dynamique positive, les sites de
vignoble
sont sans doute les plus favorisés. Qu'il s'agisse du Vouvray, du
Montlouis, du Touraine ou du Bourgueil, leur production, de très grande
qualité, assure un entretien soigné du paysage. Le bâti traditionnel n'est
pas en reste de qualité, mais le bâti récent n'est pas à l'abri d'une moindre
qualité, et il convient notamment de veiller, à travers les documents
d'urbanisme, à en
éviter la dispersion et à conserver une structure
d'habitat en hameaux.
C'est pourquoi le vignoble de Bourgueil est
considéré par le PNR Loire-Anjou-Touraine non seulement comme un
site d'intérêt majeur mais aussi comme un site d'intervention prioritaire
et bénéficie des mêmes principes d'action que les sites de sauvegarde des
coteaux ci-dessous (PNR L-A-T, 1994 : 143)
4. La sauvegarde des coteaux.
Ici comme tout le long du fleuve depuis sa source, la limitation du mitage
des coteaux, notamment le long des crêtes,
fait l'objet de recommandations
pressantes. Le PNR Loire-Anjou-Touraine appelle à une attention
particulière sur
les coteaux de la rive droite en aval de Tours jusqu'à Saint-
Patrice,
considérés comme des sites d'intérêt majeur pour les deux critères
et du bâti et du paysage et classés en sites d'intervention prioritaire (PNR
LAT, 1994 : 140 &143). A ce titre, il adopte comme principes d'action, outre
la maîtrise de l'urbanisation proprement dite,
l'enfouissement des réseaux
EDF/TELECOM, le refus de nouvelles lignes THT, la maîtrise et
l'intégration paysagère de la signalisation routière et touristique, la mise
en oeuvre de ZPPAUP intercommunales et la sauvegarde voire la
réhabilitation des demeures troglodytiques.
5. La maîtrise de la populiculture.
La recommandation vaut pour toutes les basses vallées, c'est-à-dire dans le
Val pour les confluences de l'Indre, du Cher et de la Vienne, avec le Véron.
Dans
la vallée de l'Indre, la populiculture est largement dominante, la
disparition des prairies humides générale et l'élevage résiduel.
L'organisation de la populiculture y est une recommandation majeure du
PNR Loire-Anjou-Touraine, qui fait de cette vallée un site d'intérêt majeur
et d'intervention prioritaire. Elle est explicitement liée à des
préoccupations paysagères dans la mesure où elle est orientée au
dégagement de perspectives indispensables à la lisibilité des horizons des
châteaux qui en assurent largement la valeur.
Pour le bocage du Véron,
son image au coeur du même PNR ainsi que la permanence du bocage et
de l'élevage, font recommander qu'en parallèle à l'organisation des
plantations,
son maillage de haies soit conservé même au cas où certaines
parcelles sont occupées par des peupliers.
Le double impact, et biologique et
paysager, de la populiculture sur ces sites classés les a fait classer en sites
d'intervention prioritaire par le PNR. A ce titre ils relèvent du
principe du
maintien voire du développement des espaces prairiaux avec l'aide des
mesures d'incitation agri-environnementales conformément au plan
gouvernemental sur la Loire (PNR LAT, 1994 : 129 & 140).

INDEX DES COMMUNES
CLASSEES PAR ORDRE D'APPARITION D'AMONT EN AVAL

Lussault-sur-Loire
Noizay
Montlouis-sur-Loire
Veretz
Vernou-sur-Brenne
Vouvray
Rochecorbon
Parçay-Meslay
La Ville-aux-Dames
Saint-Pierre-des-Corps
Tours
Saint-Avertin
Saint-Cyr-sur-Loire
La Riche
Fondettes
Saint-Genoulph
Luynes
Joué-les-Tours
Ballan-Mire
Savonnières
Berthenay
Saint-Etienne-de-Chigny
Villandry
Cinq-Mars-la-Pile
Langeais
La Chapelle-aux-Naux
Lignières-de-Touraine
Bréhémont
Saint-Michel-sur-Loire
Rivarennes
Saint-Patrice
Ingrandes-de-Touraine
Rigny-Ussé
Huismes
La Chapelle-sur-Loire


Source : Alain Mazas, Paysagiste DPLG - Typologie paysagère de la vallée de la Loire - DIREN Centre -1999